PAYSAGES URBAINS ET PERIURBAINS
Requalification des abords d’un cours d’eau en milieu urbain:
Rakos creek, Hongrie
Szent Istvan University - Budapest 2015
Ivan Juarez, Niki Dudas, Sophie Dubois Melike Kaymaz
Le Ruisseau de « Rakos » est situé du côté Pest et dans les quartiers de la deuxième couronne de Budapest. Il s’agit de l’un des nombreux affluents de la plaine alluviale du Danube situé à l’Est de la capitale. Autrefois, ces divers ruisseaux étaient visibles dans le paysage et présentaient une configuration parallèle les uns par rapport aux autres (carte ancienne de Budapest).
De nos jours, ce ruisseau traverse des zones urbaines et est réduit à un simple espace canalisé (Croquis 1). En effet, les abords du ruisseau ne sont pas accessibles et sont bordés d’infrastructures diverses (Croquis 2). Par ailleurs, il n’y a aucune connexions entre les espaces publics avoisinants et le ruisseau (Croquis 3). De ce fait, cet espace est délaissé par les habitants, parfois faisant naitre un sentiment d’insécurité.
Pourtant, le ruisseau « Rakos» pourrait devenir un véritable fil conducteur entre les différents quartiers qu’il traverse.
En effet, les quartiers bordant le ruisseaux possèdent tous un caractère différent, de part la morphologie du bâti et l’agencement des espaces publics aux abords du ruisseau (Coupe de principes 1,2,3).
Aujourd’hui qualifié de délaissé urbain, le ruisseau « Rakos» pourrait jouer différents rôles à savoir :
- Un support à la mobilité douce,
- Un espace de valorisation de la biodiversité en milieu urbain,
- Un support de gestion des eaux en milieu urbain,
- Un lieu de rencontre pour les habitants des quartiers avoisinants.
De nombreux espaces verts de différentes typologies se situent le long du ruisseaux comportant des caractéristiques variables et parfois similaires. Ainsi, la composition floristiques et faunistiques différent selon ces espaces verts. Séparés par des infrastructures (routes, chemin de fer,...) ou des îlots bâtis, la faune et la flore urbaine sont menacées.
Le ruisseau « Rakos» et ses abords pourrait devenir un corridor favorisant des connexions transversales et longitudinales entre ces milieux au degrés de naturalité différent. Réhabiliter ses berges et diversifier la végétation à ses abords assureraient le déplacement des espèces au sein du quartier, voir entre les différents quartiers de la capitale.
Les espaces juxtaposant le ruisseau pourrait contribuer à la quantité et à la qualité des eaux pluviales. En effet, les larges zones d’espaces publics permettraient l’élargissement du ruisseau.
Ainsi, des poches de zones inondables pourraient être créer et composées de différentes strates végétales (coupe de principe 2). Ces lieux deviendraient des «ripisylves urbaines», apportant une nouvelle dynamique au cours des saisons.
Par ailleurs, les berges pourraient être remodelées sous formes de terrasses (coupe de principe 1) ou par la création d’un second cheminement (coupe de principe 3). Ces nouvelles infrastructures permettraient ainsi une appropriation des lieux par les habitants du quartier.